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Elle s'appelle sans savoir se nommer...
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12 juin 2015

Tentative de non-prise de tête

[ Pour la musique, j'ai écouté Booba, Gradur et Lacrim. Voila, c'est dit, sur les premiers je rigole, sur le troisième je suis plus attentive. ]

 

 

Et si j'arrivais enfin à faire le vide ? Au moins un petit peu, de temps en temps ?

 

Allez, pour commencer, évacuons cette journée. 

Je me lève, 11h passé, j'embauche à 12h, je commence à flipper. 


Allez, motive-toi, une jambe et puis l'autre. Debout, ça y est. Je chancèle jusqu'à la salle de bain pour pisser.
Je retourne dans le salon/chambre, avec deux chicorée et de quoi manger. Pas l'énergie pour autre chose.
Ensuite, il faut s'activer, l'heure passe. Je cherche des fringues, mon copaine est déjà prêt, je dois encore me maquiller.
Je tombe sur mon sac, plein de pisse de chat. J'inspire. Très profondément pour garder mon calme.
Je termine tout ça et on sort, je suis déjà à cran.

Arrivée au taff, je me gare comme une bite, j'interpelle des anim' ou des instites pour qu'elles m'ouvrent.
Je cherche un supérieur, je trouve. Tiens, mes super collègues...
Je m'assois en bout de table, j'attends. 
Ca commence, aller, surveillance de cours pendant une heure. Ca court, ça crie, c'est long, y'a pas grand chose à faire.
On enchaine avec la surveillance de cantine. De la bouffe qui vole, des mains sales, des enfants crados.
Tu leur dis stop, arrêtes, cinq fois de suite pour finir par les punir. A croire qu'ils aiment ça.
Est-ce qu'ils font des concours de punition ? Pourtant on peut sentir qu'ils ont les boules, parfois...
Bref. 
La cantine, c'est chiant, parce qu'ils mangent, et pas toi. Toi tu les sers, tu essaie de les discipliner pour leur sécurité et la politesse, et tu essaie d'oublier le bruit infernal que ça fait, autant de marmaille dans une seule pièce pas si grande que ça.

Après ce doux concert, il faut prendre un petit groupe de 5/6 ans et essayer (j'insiste sur ce mot) de faire un temps calme.
C'est à dire, faire que les enfants s'allongent sur un tapis dans la salle de classe, et se taisent pendant 1/4 d'heure.
Autant le dire tout de suite : ça a tenu 5 seconde maximum. 
Après, c'est foutu, y'en a toujours qui ouvre sa gueule, ou qui se lève, ou les deux, voir plusieurs à la fois.aliceinthesprinklersEt ça se fou de toi, tellement. 
Et tu gueule, t'en a marre, tu leur dis qu'ils sont pires que tout, qu'ils sont plus cons que des bébés, etc. 
Tu fais gaffe à pas les insulter, parce que t'es remplaçante, et s'ils le rapportaient aux parents qui le prennaient mal... 
Bref.
Donc tu fais de ton mieux quand ton collègue arrive d'à côté, et dis à tes gamins de la fermer parce que les autres n'arrivent pas à dormir. Et tu souris à ton collègue. Tu mitrailles les enfants du regard.
Et tu te dis qu'on vient de sapper définitivement ton autorité. 

Suite à ce nouveau supplice, vient l'heure du jeu de société. 
Les enfants joue avec les pièces, à les envoyer aux quatre coins de la pièce, t'as pas le temps d'en punir un que trois autres font la même chose.
Tes yeux s'écarquillent quand par miracle ils t'écoutent énoncer les règles du jeu.
Tu déchantes vite quand tu vois qu'ils n'ont rien comprit en jouant.
Et tu répètes, non, c'est pas comme ça, fais pas-ci, fais pas-ça, lâches, donnes, arrêtes !
Tu croyais t'amuser gentiement autours d'un plateau avec une paire de dés, mais non. Non. 

Bon, vient l'heure de la pause. Où tu retrouves tes joyeuses collègues. 
Tu te mets à l'écart, juste assez pour pas "déranger", mais pas trop pour participer de temps en temps. (il faut essayer de s'intégrer sinon c'est la mort assurée)
Tu sirotes ton thé en mangeant ta gauffre quand on te fait une remarque, elles sont si bonnes ces gauffres !
Mais non, tu résistes, tu la garde pour toi. Tu sais que sans elle, ton taux de sucre va vite chutter de façon vertigineuse, et ce n'est pas une gourmande qui va te mettre K.O., du moins, pas cette fois.
Je fais semblant d'aller bien, mais j'envoie des textos désespéré à mon copain et mes potes. 
"C'est horrible D':"
Vient le temps de préparation des TAP. Okay, c'est party. 
Personne ne dit grand chose. Une bonne âme finit par m'expliquer, à force de poser des questions. 
On fait le tour de la chose, et j'esquive une attaque d'une collègue "rivale" (je pense qu'elle me voit ainsi).
Bon sang, mais je suis tombée où ?

Vient le temps de la récrée, la garderie. Je soupire intérieurement. 
Et là tu fais le tour, tu te postes, tu marches, etc. Et tu crie de temps en temps.
C'est là que ça s'est calmé, enfin. 
Sauf quand j'ai sortit mon téléphone (première fois de la journée, pause exceptée !) et la directrice grille un enfant faisant une connerie sous mes yeux, rivés au téléphone. 
Et merde.
Ca passe, elle ne dit rien.. Vivement la fin !

Je commence à guetter l'heure. Il n'y a presque plus d'enfants. 
18h !! Yes !
Je cours, je vole, je me casse !

Dans la voiture, j'appelle mon mec. On sait pas trop ce que l'on fait, déjà j'annule ma sortie de ce soir, et je me calme chez moi.
Là-bas, tout se passe bien, je mange une salade de tomate et feta (<3).
Après, ça se corse un peu. 
J'sais pas, le mal de crâne, la fatigue... Ma tolérance à la frustration en baisse. 
On s'engueule avec mon copain. Je veux pas bouger, mais je veux le voir, je suis de mauvaise foi et je m'énerve. 
Je lui raccroche au nez, vexée, puis dégoutée d'avoir agis ainsi.
Je suis énervée, je prend mon linge plein de pisse de chat et décide d'aller le laver.
Sur le parking (je vais au lavomatic en voiture), je renverse une partie de la lessive...
Et oui, le paquet a eu la bonne idée d'exploser un jour, et j'ai pu en sauver la moitié, mais dès que le paquet se renverse, tout coule.
Donc je ramasse avec le linge sale (rien ne se perd), et... décide de retourner chez moi pour prendre du journal, histoire que mon coffre ne s'impregne pas de la pisse. 
J'oublie la monnaie.
Arrivée là-bas, je mets le linge, et voit que ma carte n'est pas utile, l'appareil ne prend que la monnaie.
Ok.
Je m'échauffe un peu et fonce chez moi en chercher en priant pour que personne ne vole mon linge.
J'y retourne. La machine.. ne marche pas, elle rend les pièces. Toutes. 
T'en mets une, elle ressort directe. 
OK. 
Je rentre chez moi, j'en ai plein le c*l. 

J'claque tout, et je vais sous la douche.
Un texto, mon copain, qui comprend ma fatigue, je m'excuse. 
Je me repose. Ca y est, ça va aller, je mange une gaufre (hé hé). 
Voilà. 

 

Faisons un break...

 

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Je veux plus me prendre la tête. 
J'ai envie de speed, de md. 

J'm'en fou.
Juste envie de profiter, à ma manière.
J'suis pas dedans, mais ça m'prend.

Tu t'sens plus sourire tellement tu ris.
Et tu sais plus pourquoi tu pleurais avant.
T'es juste heureux, content.
Et y'a rien d'mieux.

Nouvelle bataille, il l'a dit.
L'inconscient, qui me pourrit la vie.
Je suis un automate cassé.

Il faut vite me réparer.
Mais j'suis la seule a posséder les bons outils.

                                                 ?Mizerless!

 

En ce moment, je vis seule. J'essaie de me comprendre, de me retrouver. J'ai perdu mon identité à trop jouer un rôle, à être trop près des autres et de mon copain en particulier. Il a commencé à en souffrir, j'étais trop présente, pesante, opressante. Je comprends tout à fait, il suffit de prendre un peu de recul, ça n'a rien de compliqué. Maintenant, je réalise qu'être seule est un vrai callenge. J'étais au plus mal au début de la semaine, les quatre premiers jours furent horribles. Puis il est venu, et sa présence m'a genée. J'ai su que je n'avais pas finis, que j'avais un certain chemin à parcourir. Il me faut l'entreprendre, maintenant. 
C'est dur. J'ai cru devenir folle, sérieusement. 
Puis maintenant, ça va, je supporte. je m'énerve vite, je réagis mal, mais moi ça va. Les autres prennent un peu cher par contre. Je dois travailler, cette tristesse, douleur, ne doit pas se transformer en haine ou en colère. Elle doit juste disparaitre. 

Premièrement, savoir arrêter de penser, se retrouver au présent. Ensuite, laisser venir l'émotion, la vivre pleinement, à l'abri des autres. Enfin, franchir ce cap. Etre soi, sans cette tension sous-jacente.

 

Vivre librement, sans que l'inconscient ne me dirige.

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